Parfois, nous estimons que certaines personnes (et ce sont souvent nos proches, amis ou familles, compagnes ou compagnons…) devraient changer quelque chose en eux, évoluer… nous attendons qu’il y ait certaines prises de consciences…
Nous nous disons que lorsque cette personne auras compris ceci ou cela, ou qu’elle aura contacté telle ou telle blessure, alors l’harmonie régnera entre cette personne et soi.
Dans mon expérience, j’ai observé qu’il était vain d’attendre quoique ce soit des autres.
L’espace par lequel j’observe l’autre dans son « cul de sac » ^^ est observé la plupart du temps à travers mon égo, car l’égo n’aime pas sans conditions, l’égo aime que ça soit autrement et aime pouvoir se sentir en sécurité.
L’âme, elle, aime sans conditions et elle est dans la total acceptation de ce qui est sans chercher à modifier, changer, modeler… elle va laisser être.
J’ai remarqué que ce qui m’aidais à ne plus vouloir changer l’extérieur c’est la prise de conscience suivante :
Je ressens que la plupart du temps, j’aimerais que cette personne soit de telle ou de telle façon car ainsi, je maitriserais d’avantage la situation..
Que si cette personne se comportait de la façon dont je vois les choses, et bien j’aurais moins peur de perdre pied…
Vouloir que les personnes soient d’une certaine façon revient à vouloir contrôler ce qui pourrait se passer.
L’acceptation de l’autre tel qu’il est, est un vrai challenge…
C’est abandonner le contrôle, et apprendre à laisser être.
Bien sur, si cela ne nous convient pas et que cela nous impacte trop, nous avons le libre arbitre et le choix de s’éloigner de cela et c’est ok.
Laisser être, c’est apprendre à aimer sans conditions, et ainsi, l’égo se calme et notre cœur s’ouvre.
La bataille se termine, il n’y a plus de pertes d’énergies, il y a simplement l’amour qui accueille.
J’aimerais aussi citer ceci :
Évangile selon Matthieu chapitre 7, versets 3 à 5 :
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
J’ajouterais que nous sommes tous uniques, et que nous entendons le rythme de la vie tel un chant, d’une façon qui nous est propre.
Durant une cérémonie que je me donnais, la grande maman me montrait à quel point accepter l’autre dans sa conscience, et tel qu’il est, s’était pouvoir stopper la souffrance que la non acceptation pouvait générer.
Peut être que nous pouvons simplement marcher la vie avec ce qui nous semble être important et de la façon qui nous semble être juste sans attentes que qui que ce soit suive notre exemple, mais en incarnant notre propre exemple.
Et tant que j’observe des dualités, des conflits, des incompréhensions à l’extérieur, c’est que de toute évidence, tout cela est en moi, sans quoi, je ne pourrais pas l’observer.
Biensur, nous pouvons aider à cheminer, conseiller si la personne nous sollicite des éclaircissements, mais cela sans s’immiscer ou s’imposer dans ce qui nous semble être juste pour l’autre.
Aujourd’hui je suis en plein apprentissage de cela, car maîtriser, contrôler me rassure, m’apporte une sécurité mais celle-ci est illusoire…
Apprendre à être et à laisser être… et à aimer cela du plus profond est un grand ouvrage de chaque instant, mais il est d’une telle beauté et apporte une si grande libération, que je comprends qu’il est La liberté.
La vie est l’insaisissable, l’impermanence, elle est le mystère… finalement une des plus belles expériences qui soit.
Etre libre, et laisser libre.
Etre, et laisser être.
Je nous aime.
Ps: je voudrais remercier du plus profond mon amie Virginie, car c'est à travers nos échanges intimes que j'ai reçu des éléments à cette prise de conscience, et c'est si précieux (merci à toi sista )
Personne ne nous oblige à aimer le cactus, si nous préférons l'orchidée , mais ne demandons pas au cactus de retirer ses épines pour qu'il devienne autre chose que ce qu'il est.
L'amour... notre plus grand enseignant.
Audrey Lehy
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